Le Plaisir de chanter de Ilan Duran Cohen
Synopsis
Agents des services secrets, Muriel et Philippe forment un improbable duo amoureux. Dans leur nouvelle mission, ils sont chargés de mettre la main sur une clé usb cachée par Constance, la veuve d'un trafiquant d'uranium fraîchement assassiné. Cette jeune bourgeoise étrangement ingénue conduira le duo dans un cours de chant lyrique où s'entremêlent d'autres espions aux voix ensorcelantes. Dans cette comédie d'espionnage, les cordes vocales se libèrent, les corps se débrident et les âmes se poursuivent.
L'Avis de Thibault
Le plaisir de chanter reprend le ton si singulier de La confusion des genres de Ilan Duran Cohen mais en y ajoutant une nouvelle dimension. Si La confusion des genres traitait du désordre amoureux sous un angle plus réaliste bien que tragi-comique, ici le film décide clairement de faire exploser les conventions.
Tout va tourner autour des relations bizarres entre deux agents secrets français pas vraiment brillants, qui infiltrent un cours de chant au milieu duquel se trouve une veuve totalement à l'ouest qui tente de trouver sa voie (et sa voix). Ils doivent récupérer une clé USB contenant de précieuses informations et ainsi détourner un secret nucléaire.
Ce n'est pas une comédie de mœurs ni une comédie dramatique, ce n'est pas un film d'espionnage ni une chronique sur les trentenaires en milieu urbain. Et pourtant c'est un peu tout ça à la fois. Qu'est-ce donc alors ? Sorte de comédie d'espionnage tragi-comique, cynique, assez crue, savoureuse, aux dialogues incisifs, aux rapports atypiques, où les personnages dévoilent leurs failles. L'intrigue ne compte pas beaucoup.
Ilan Duran Cohen assume l'improbabilité de ses situations, mais mieux encore il les transcende d'une force humoristique immédiate grâce à laquelle le bordel furieux et insupportable se transforme en un périple astucieux et passionnant. Le projet du réalisateur de mettre ses acteurs à nu est une excellente idée. D'une part pour créer une certaine folie et d'autre part pour les rendre plus proches des spectateurs. Tous les personnages sont empêtrés dans une crise existentielle et narcissique avec pour point commun le désir, le sexe, le besoin de plaire. Les dialogues sont fins, très bien écrits, ciselés. La mise en scène est élégante et affirmée, laissant la part belle à la nudité des corps, l'érotisme des peaux, le sens des regards.
Le casting est impeccable. Lorant Deutsch, plus ou moins un handicapé des sentiments, nous fait un superbe numéro d'agent secret un brin largué qui essaie de rester professionnel malgré tout. Il est plutôt touchant. Marina Foïs en plein désir de maternité, est décalée à souhait. Le couple Lorant Deutsch/ Marina Foïs est aussi inattendu que cocasse et fonctionne du feu de Dieu. Jeanne Balibar, ingénue sous prozac, a l'air de beaucoup s'amuser. Elle surprend de plus en plus depuis Sagan et est simplement irrésistible. Elle est drôle, émouvante, percutante.
La révélation, Julien Baumgartner est très convaincant en Escort boy sexy et sans morale. Il réussit in-extremis à être bouleversant dans le rôle le plus casse-gueule du film.
Un film déroutant, mélange des genres, qui apporte un décalage intéressant. Ce cadre d'espionnage et de chanson lyrique sert en fait au portrait des états amoureux et des états d'âme d'une galerie de personnages. L'art savoureux du décousu, de l'absurdité totale et de l'excès de gags font du Plaisir de chanter une œuvre française originale, ridiculement dévastatrice.
Fiche technique
Genre : Comédie, Espionnage
Nationalité : Française
Réalisation : Ilan Duran Cohen
Casting : Marina Foïs, Lorànt Deutsch, Jeanne Balibar, Nathalie Richard, Julien Baumgartner, Caroline Ducey, Dominique Reymond, Guillaume Quatravaux, Evelyne Kirschenbaum, Frédéric Karakozian, Pierre Maillet, Antoine Gouy, Nicolas Pignon, Pierre Palmade et Vernon Dobtcheff
Durée : 98 min.
Année de production : 2007
Date de sortie : 26 novembre 2008
N° de visa : 118343
Synopsis
Agents des services secrets, Muriel et Philippe forment un improbable duo amoureux. Dans leur nouvelle mission, ils sont chargés de mettre la main sur une clé usb cachée par Constance, la veuve d'un trafiquant d'uranium fraîchement assassiné. Cette jeune bourgeoise étrangement ingénue conduira le duo dans un cours de chant lyrique où s'entremêlent d'autres espions aux voix ensorcelantes. Dans cette comédie d'espionnage, les cordes vocales se libèrent, les corps se débrident et les âmes se poursuivent.
L'Avis de Thibault
Le plaisir de chanter reprend le ton si singulier de La confusion des genres de Ilan Duran Cohen mais en y ajoutant une nouvelle dimension. Si La confusion des genres traitait du désordre amoureux sous un angle plus réaliste bien que tragi-comique, ici le film décide clairement de faire exploser les conventions.
Tout va tourner autour des relations bizarres entre deux agents secrets français pas vraiment brillants, qui infiltrent un cours de chant au milieu duquel se trouve une veuve totalement à l'ouest qui tente de trouver sa voie (et sa voix). Ils doivent récupérer une clé USB contenant de précieuses informations et ainsi détourner un secret nucléaire.
Ce n'est pas une comédie de mœurs ni une comédie dramatique, ce n'est pas un film d'espionnage ni une chronique sur les trentenaires en milieu urbain. Et pourtant c'est un peu tout ça à la fois. Qu'est-ce donc alors ? Sorte de comédie d'espionnage tragi-comique, cynique, assez crue, savoureuse, aux dialogues incisifs, aux rapports atypiques, où les personnages dévoilent leurs failles. L'intrigue ne compte pas beaucoup.
Ilan Duran Cohen assume l'improbabilité de ses situations, mais mieux encore il les transcende d'une force humoristique immédiate grâce à laquelle le bordel furieux et insupportable se transforme en un périple astucieux et passionnant. Le projet du réalisateur de mettre ses acteurs à nu est une excellente idée. D'une part pour créer une certaine folie et d'autre part pour les rendre plus proches des spectateurs. Tous les personnages sont empêtrés dans une crise existentielle et narcissique avec pour point commun le désir, le sexe, le besoin de plaire. Les dialogues sont fins, très bien écrits, ciselés. La mise en scène est élégante et affirmée, laissant la part belle à la nudité des corps, l'érotisme des peaux, le sens des regards.
Le casting est impeccable. Lorant Deutsch, plus ou moins un handicapé des sentiments, nous fait un superbe numéro d'agent secret un brin largué qui essaie de rester professionnel malgré tout. Il est plutôt touchant. Marina Foïs en plein désir de maternité, est décalée à souhait. Le couple Lorant Deutsch/ Marina Foïs est aussi inattendu que cocasse et fonctionne du feu de Dieu. Jeanne Balibar, ingénue sous prozac, a l'air de beaucoup s'amuser. Elle surprend de plus en plus depuis Sagan et est simplement irrésistible. Elle est drôle, émouvante, percutante.
La révélation, Julien Baumgartner est très convaincant en Escort boy sexy et sans morale. Il réussit in-extremis à être bouleversant dans le rôle le plus casse-gueule du film.
Un film déroutant, mélange des genres, qui apporte un décalage intéressant. Ce cadre d'espionnage et de chanson lyrique sert en fait au portrait des états amoureux et des états d'âme d'une galerie de personnages. L'art savoureux du décousu, de l'absurdité totale et de l'excès de gags font du Plaisir de chanter une œuvre française originale, ridiculement dévastatrice.
Fiche technique
Genre : Comédie, Espionnage
Nationalité : Française
Réalisation : Ilan Duran Cohen
Casting : Marina Foïs, Lorànt Deutsch, Jeanne Balibar, Nathalie Richard, Julien Baumgartner, Caroline Ducey, Dominique Reymond, Guillaume Quatravaux, Evelyne Kirschenbaum, Frédéric Karakozian, Pierre Maillet, Antoine Gouy, Nicolas Pignon, Pierre Palmade et Vernon Dobtcheff
Durée : 98 min.
Année de production : 2007
Date de sortie : 26 novembre 2008
N° de visa : 118343