Le cinéma de Thibault

Le cinéma de Thibault

J'aime regarder les filles, le 3 janvier 2012 en DVD ***

J'aime regarder les filles, le 20 juillet au cinéma ***

J'aime regarder les filles de Frédéric Louf

Synopsis


La veille du 10 mai 1981, Primo et Gabrielle, 18 ans, se rencontrent. Elle fait partie de la bourgeoisie parisienne. Lui est fils de petits commerçants de province. Ébloui par le charme de Gabrielle et des filles qui l'entourent, Primo bluffe. Il s'invente un nouveau pedigree, ment beaucoup, et compense le vide de ses poches à coup d'audace et d'imagination.

L'Avis de Thibault

J'aime regarder les filles est le premier long métrage de Frédéric Loufdont le titre est directement inspiré du titre de la célèbre chanson de Patrick Coutin.

Le film débute la veille du 10 mai 1981. Primo admiré par sa mère, vit à Paris dans une chambre de bonne. Il redouble sa terminale et tente de repasser son bac. Ses parents tiennent un modeste magasin de fleurs dans l'Indre-et-Loire. Se faufilant chez des jeunes bourgeois du 16eme qui ont organisé une boum, il y rencontre Gabrielle, et s'imagine avoir rencontré l'amour de sa vie. Le décalage est énorme. Primo ment à tout le monde, il s'invente une vie pour plaire à la jeune fille.

Dès la première scène, on éprouve de la sympathie pour Primo, un jeune homme passionné, touchant, parfois à côté de ses pompes (au sens propre et au sens figuré) qui poursuit une belle comme on poursuit un rêve. C'est la construction au travers de l'amour et des différences sociales d'un jeune homme aux valeurs fortes. Les dialogues sont ciselés aux petits oignons. Tout au long du film, Frédéric Louf a choisi de rester pudique, de ne pas trop en faire. De plus, il n'a pas voulu faire un film politique mais plutôt un film romantique sur l'adolescence, inspiré de sa propre jeunesse. L'opposition de classes n'a finalement pas grande importance, le réalisateur préférant se concentrer sur la complexité des personnages et leurs relations plus qu'ambigües.

Le ton est plutôt juste et offre une adéquation avec la culture de l'époque...Le réalisateur a illustré son film d'extraits télé de l'époque avec l'emblématique Jean Claude Bourret, de voitures comme les Golf et d'autres détails qui fixent bien l'époque.... Le réalisateur réussit parfaitement à recréer l'atmosphère de l'époque.

La quête éperdue du jeune premier, est certes classique mais au final très émouvante. Le dernier quart d'heure marque une rupture de ton appréciable.

L'acteur principal Pierre Niney, aux faux airs de Louis Garrel, est parfait : drôle, émouvant, incertain. Son personnage lunaire et son jeu tant décalé que charismatique pourraient le mener à une jolie carrière sur les traces de Jean-Pierre Léaud. Sa présence illumine le film. Audrey Bastien, aux faux airs de Pauline Etienne, est plutôt touchante. Lou de Laâge, aux faux airs de Léa Seydoux, n'est pas très crédible. Elle était plus convaincante dans 1788... et demi.

Un film tout en subtilité entre Marivaux et Musset, un peu à la Truffaut. Une révélation.

Fiche Technique

Genre : Comédie dramatique

Nationalité : Française

Réalisation : Frédéric Louf

Interprètes : Pierre Niney, Audrey Bastien, Lou de Laâge, Ali Marhyar, Catherine Chevalier, Michel Vuillermoz, Hervé Pierre, Victor Bessière, Johan Libéreau, Mathieu Lourdel, Thomas Chabrol, Odile Vuillemin, Rachid Benbouchta, Veronique Mensch, Vincent Magescas, Jean-Baptiste Marcenac, Guillaume Barbot, Victor Pontecorvo et Marion Chabassol

Durée : 92 minutes

Année de production : 2011

Attachée de presse : Annie Maurette

Date de sortie : 20 juillet 2011
 
Vous devriez aussi aimer : Mon père est femme de ménage, Le gamin au vélo...
 
 


24/07/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 18 autres membres