Le cinéma de Thibault

Le cinéma de Thibault

Séance de rattrapage : La Princesse et la grenouille ****

 
La Princesse et la grenouille de Ron Clements et John Musker

Synopsis


Un conte qui se déroule à la Nouvelle-Orléans, dans le légendaire quartier français, où vit une jeune fille nommée Tiana.

L'avis de Thibault

Aux prémices de l'animation, il y eu Walt Disney avec le tout premier long-métrage d'animation en couleur de l'Histoire avec Blanche-Neige et les sept nains. Jusqu'au début des années 2000, les studios Disney régnaient en maître. Mais l'ère de la 2D avait ses limites ! La 3D a vu le jour au cinéma grâce au studio Pixar. Le succès de Disney a commencé à décliner (Atlantide, l'empire perdu, La Ferme se rebelle). Disney décida de racheter Pixar et s'était même juré de ne plus refaire de la 2D. Mais sous l'impulsion de John Lasseter, la firme a rouvert ses studios à la 2D artisanale. Disney n'a rien perdu de sa superbe et de sa magie. La Princesse et la Grenouille est certainement l'un des Grands Classiques Disney les plus réussis de la décennie.

La Princesse et la grenouille trouve son point de départ dans l'imaginaire populaire, à partir d'une histoire bien connue. Mais l'histoire joue astucieusement entre le classique et l'inattendu. Le film se concentre donc sur la première héroïne noire de Disney, Tiana, qui a un jour fait la promesse à son père d'ouvrir son propre restaurant. Des années plus tard, elle enchaîne les jobs et les heures de travail pour réunir les fonds nécessaires dans l'espoir de racheter un vieil entrepôt. Lorsque son espoir est réduit, elle tombe de haut. Au moment où elle l'attend le moins, l'hilarant Prince Naveen se présente à Tiana sous la forme d'une grenouille. Persuadée qu'il s'agit là d'un signe et qu'elle rendra le Prince humain à nouveau, c'est Tiana qui se retrouve transformé en grenouille. Et commence alors une aventure où deux grenouilles vont traverser les étangs, poursuivis par une horde de démons cruels, à la recherche d'un antidote.

Le film marque la sixième collaboration de deux habitués des studios Disney, Ron Clements et John Musker, qui avaient fait équipe pour la première fois en 1986 sur Basil, détective privé. Depuis, ils ont réalisé ensemble quatre films: La Petite Sirène, Aladdin, Hercule et La Planète au trésor, un nouvel univers.

Tous les ingrédients du succès sont réunis : une histoire magique et universelle, une atmosphère particulièrement plaisante de la Nouvelle-Orléans, des rebondissements à la pelle et des gags savoureux sont au programme de ce long-métrage plus que divertissant. C'est aussi la première fois que Disney aborde la question de la mort d'une manière poétique et pédagogique. Les dessins sont plus beaux, plus personnels et on retrouve l'ambiance magique du Roi Lion ou d'Aladdin. Les graphismes de certains personnages sont calqués sur ses prédécesseurs. Louis le crocodile rappelle Brutus et Néron de Bernard et Bianca, le Prince Naveen a des airs d'Hercule et Facilier de Jafar. Le message est certes un peu lourdaud et très américain avec la glorification de l'esprit de famille, du travail et de la modestie. Avoir placé l'intrigue dans le bayou de la Louisiane est à la fois un joli symbole post-Katrina et une excellente source d'inspiration pour les réalisateurs qui convoquent pêle-mêle l'univers de la magie vaudou et la culture du Jazz néo-orléanaise. Les fans des dessins animés Disney pourront noter de subtiles références aux films antérieurs comme Pinocchio, Peter Pan, Le Roi Lion, Le Livre de la Jungle ou Les aristochats. Petit bémol cependant sur le grand retour de chansons originales chantées par les personnages du film. Elles ne se retiennent pas aussi bien que celles qui ont pu se faire dans le passé.

Les personnages sont attachants et emblématiques notamment les seconds rôles essentiel dans l'univers Disney. La Nouvelle Orléans offre la plus jazzy des atmosphères. Il n'en fallait pas moins pour rendre hommage aux monstres sacrés de ce genre musical : Ray Charles et Louis Armstrong. La luciole Ray à l'accent du Sud appuyé est tout bonnement hilarante de même que l'alligator Louis obèse et trompettiste qui ne peut pas réaliser son rêve. Pour le plus grand plaisir du bayou de Louisiane. Charlotte est une princesse hystérique, hilarante et méprisable au possible, un peu à la manière de Paris Hilton. Mais le meilleur reste le terrible Dr. Falicier. Le bad guy doit suivre les instructions de démons. Pour payer sa dette, il a dû accepter la magie noire comme solution pour satisfaire les âmes damnés qui le surveille. Le méchant est vraiment effrayant. Digne de Jafar. Tous ont leur particularité: Méprisant, comique, charismatique, touchant, révélateur, méchant...

L'adage se vérifie, c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure cuisine. Il semble que Disney ait enfin retrouvé son livre de recettes! Un brin moins éblouissant que les grands classiques d'autrefois, La Princesse et la Grenouille est néanmoins une belle production dans le plus pur style de Disney.

Fiche Technique

Genre : Animation

Nationalité : Américaine

Réalisation : Ron Clements, John Musker

Casting : Anika Noni Rose, Bruno Campos, Keith David, John Goodman, Jenifer Lewis, Ritchie Montgomery, Jennifer Cody, Oprah Winfrey, Terrence Howard, Michael-Leon Wooley, Jim Cummings, Peter Bartlett, Elizabeth M. Dampier, Breanna Brooks, Ritchie Montgomery et Don Hall. Et pour les voix françaises China Moses, Liane Foly, Anthony Kavanagh et Alexis Tomassian

Durée : 97 min

Année de production : 2009

Attachées de presse : Aude Thomas et Floriane Mathieu

Titre original : The Princess and the Frog

Film pour enfants à partir de 6 ans

Date de sortie : 27 janvier 2010
 

 
 

LA PRINCESSE ET LA GRENOUILLE - BANDE-ANNONCE 1 HD VF


06/02/2010
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