Séance de rattrapage : Le premier cercle **
Le premier cercle de Laurent Tuel
Synopsis
Les voitures de luxe, les poursuites, la Riviera, le soleil... c'est pour le décor. Pour Milo Malakian, ce qui compte, c'est son clan, sa famille, ses racines...
C'est pour lui "le Premier Cercle". Celui qu'on ne transgresse pas. Celui qui sécurise parce que chacun en connaît les règles. Là où l'on est sûr des siens. Ainsi, on limite les risques. On peut travailler sérieusement. Monter des opérations. Une surtout. Spectaculaire. Grandiose. Peut-être la dernière.
Après ce coup Milo compte arrêter, passer les rênes du clan à son héritier direct... le seul fils qui lui reste : Anton.
Mais Anton aspire à une autre vie. La relation secrète qu'il a avec Elodie (une infirmière de la région) lui a ouvert les yeux sur le monde violent et sans issue de son père. Il doit sortir de ce cercle...
Alors que le casse se met inexorablement en place, une lutte âpre, forcément violente, s'engage entre un père blessé et un fils qui refuse le poids d'un héritage trop lourd.
L'avis de Thibault
Réalisateur de la comédie fantastique Jean-Philippe, Laurent Tuel est attendu au tournant et malheureusement il a mal négocié la boucle. Il s'attaque donc au film de mafia, un genre pas facile à négocier car il est très codifié.
Dans Le Premier Cercle, on suit une famille mafieuse nommé Malakian. Le clan des arméniens vit et travaille dans les combines comme les vols de grosses voitures et les cambriolages. Le père initie son fils Anton au métier et ses méthodes. Mais la famille est surveillée de très près par la police et Anton fréquente secretement avec une fille qui peut nuire à l'opération risqué qui les attendent.
Après un début en trombe, le film est victime de gros problèmes de rythme durant lesquels on s'ennuie. Le scénario n'est pas franchement original, plutôt banal. Il est tiré jusqu'à l'usure et tourne vite en rond. La mise en scène manque d'originalité. Pour ceux qui ont de la mémoire, en voyant Le Premier Cercle on se rappelle facilement deux grands films français qui sont Mélodie en Sous-Sol et Le Clan des Siciliens. L'inspiration va jusqu'à la copie du casse de l'avion. Cette scène aurait mérité un montage moins nerveux et plus souple car on perd dans la trame de l'action. Une fin surprenante mais somme toute logique.
Jean Reno, qu'on n'a pas vu aussi bon depuis L'enquete Corse d'Alain Berbérian, n'est pas sans rappeler un certain Roger Hanin dans Le grand pardon. Il excelle dans ce rôle. Gaspard Ulliel a pris encore de l'épaisseur physique. Son jeu est plus viril, charismatique et imposant, alors qu'au début de sa carrière, il avait un physique androgyne. Il nous interprète Anton, un rôle totalement différent de l'image qu'il nous donnait jusqu'à présent. Ses scènes avec Jean Reno sont intenses mais pas assez approfondies. Vahina Giocante est belle et lumineuse. Sami Bouajila est toujours très juste et Isaac Sharry est un trés bon acteur qu'on aimerait voir plus souvent au cinéma.
Laurent Tuel ne prend pas de risque, tout est trop lisse, avec un thème comme celui de la mafia, on s'attend à plus de relief. Décidément il n'y a aujourd'hui qu'Olivier Marchal pour reprendre le flambeau des Melville, Giovanni et autres Deray.
Fiche Technique
Genre : Thriller
Nationalité : Française
Réalisation : Laurent Tuel
Casting : Jean Reno, Gaspard Ulliel, Vahina Giocante, Sami Bouajila, Isaac Sharry, Alberto Gimignani, Eric Challier, Julian Negulesco, Franco Trevisi, Albert Goldberg, Mirza Halilovic, Vladimir Milivojevic, Nicolas Bridet, Tony Gaultier, Jean-Paul Zennacker, Philippe Leroy-Beaulieu et Gisèle Casadesus
Durée : 94 min
Année de production : 2008
Date de sortie : 4 mars 2009
N° de visa : 117072
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