La Vérité si je mens ! 3, le 1 février 2012 au cinéma **
La Vérité si je mens ! 3 de Thomas Gilou
Synopsis
Eddie, Dov, Yvan et les autres... Nos chaleureux amis ont migré du Sentier moribond à la banlieue florissante d'Aubervilliers... Là où les vieux entrepreneurs juifs ont laissé le terrain à de jeunes grossistes chinois courageux et dynamiques...
La petite bande est toujours aussi soudée, solidaire que lors des épisodes précédents, et la vie suit son cours, au gré des petits évènements familiaux et des affaires.
Dov semble toujours frivole, Eddie entreprenant, Yvan transi, Karine désinvolte, Sandra résolue, Chochana naïve, Serge irresponsable et mythomane. Quant à Patrick, il est amoureux et l'heureuse élue est loin d'être facile d'accès.
Tout irait pour le mieux jusqu'à ce qu'un vent mauvais apporte son lot d'adversité compromettant sérieusement la cohésion du groupe.
Succomberont-ils sous l'orage à la zizanie, ou bien, une fois de plus, à force d'entraide, de ruses et d'habileté, triompheront-ils de la crise avec panache ?
L'Avis de Thibault
10 ans après le 2, Eddie, Dov, Patrick, Yvan et Serge reviennent avec un troisième volet de La Vérité si je mens !, toujours en compagnie du réalisateur Thomas Gilou et de l'habituelle bande de copains Richard Anconina, José Garcia, Bruno Solo, Gilbert Melki & Vincent Elbaz qui était absent dans le second et remplacé par Gad Elmaleh.
Affublé d'un immonde générique de début alors que le second volet plagiait avec élégance sur celui des James Bond, d'entrée de jeu, la déception ne tarde pas à se faire ressentir. Le générique kitsch rétro est annonciateur de l'ersatz cinématographique à suivre.
L'humour est transparent. Cette fois Le Notre n'est plus traiteur mais le jardinier du Roi à Versailles. Et le Ti Amo d'Umberto Tozzi est directement une référence à Astérix d'Alain Chabat. Certes, il y a quelques blagues marrantes, il faut l'admettre comme l'amulette marocaine.
Le scénario nous fait retrouver la bande d'entrepreneurs plus clowns que financiers qui vont devoir se confronter au bulldozer économique chinois et a de nouvelles arnaques en tout genre. On traite le réveil de la Chine, mais c'est beaucoup trop léger. L'intrigue se révèle être très longue, avec un twist très prévisible. Loin d'offrir un scénario d'ensemble hautement original, Michel Munz et Gérard Bitton retranscrivent ici l'histoire du deuxième film ainsi que sa structure. On prend les mêmes et on recommence : aucun effort de scénario et de mise en scène. Eddie a toujours une révélation grâce à l'un de ses enfants. Il ne s'agit pas d'habits de poupée mais de chaussures. 11 ans de gestation pour sortir un accident industriel digne des Bronzés 3, c'est un bel exploit
Chaque acteur fait son numéro. Si Richard Anconina était la figure de proue du premier opus et José Garcia celui du second, cette fois-ci, c'est Gilbert Melki qui accapare notre attention. Seul ce dernier sort son épingle du jeu ronronnant de l'ensemble de l'équipe : il est plutôt impayable en pseudo pauvre, s'essayant à la virginité fiscale pour mieux séduire sa contrôleuse fiscale. Vincent Elbaz n'a de crédible que le physique. Ce film fait la part belle aux hommes, ignorant les femmes, pourtant très bien représentées dans le casting. Les femmes sont toujours les bonnes à ne rien faire. Amira Casar s'ennuie comme une riche alors reprend ses études. Elle obtient son diplôme mais ne passe jamais l'examen. Le cinéma nous fait avaler n'importe quoi. Danny Brillant force son jeu. Ce troisième volet n'est rien d'autre qu'une succession d'apparition de stars plus ou moins has-been et en manque de visibilité, tous plus inutiles les uns que les autres. (Cyril Hanouna, Max Boubil, Michel Cymes et même Franck Provost !).
Si l'ensemble tient la route, reconnaissons néanmoins que le concept commence sérieusement à s'essouffler et que le plaisir de la nouveauté s'est épuisé. Il faut voir la vérité en face : le troisième film de la bande du Sentier n'est certes pas le meilleur de la trilogie à cause d'un certain manque de rythme.
Fiche Technique
Genre : Comédie
Nationalité : Française
Réalisation : Thomas Gilou
Interprètes : Richard Anconina, José Garcia, Bruno Solo, Vincent Elbaz, Gilbert Melki, Aure Atika, Amira Casar, Léa Drucker, Elisa Tovati, Marc Andreoni, Enrico Macias, Nicole Calfan, Gladys Cohen, Lucien Layani, Cyril Hanouna, Jean-Claude Tran, Max Boublil et Anna Sherbinina
Durée : 119 minutes
Année de production : 2011
Attachés de presse : Dominique Segall et Laurence Falleur
Date de sortie : 1 février 2012
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