Hommage à Alain Bashung décédé le 14 Mars 2009 : biographie et filmographie
Le chanteur (et acteur) Alain Bashung s'est éteint le samedi 14 mars 2009 à l'hôpital Saint-Joseph à Paris des suites d'une longue maladie. Âgé de 61ans, l'auteur-compositeur-interprète (14 albums) a succombé au cancer du poumon qui l'avait laissé très affaibli ces derniers mois.
Alain Bashung, de son vrai nom "Baschung", est né le 1er décembre 1947 dans le XIVe arrondissement de Paris, d'une mère d'origine bretonne et d'un père qu'il n'a jamais connu. Au début des années 60, âgé d'une vingtaine d'années, il abandonne ses études de comptabilité pour se lancer dans la musique. Il chante ses premiers titres sous son vrai nom, avant d'abandonner le "c" de "Baschung" et de rencontrer au début des années 1970 Dick Rivers, pour qui il écrira plusieurs chansons.
Il croise ensuite l'auteur Boris Bergman, et ses premiers albums sortent fin 70. Si "Romans-photos" (1977) et "Roulette russe" (1979) restent relativement confidentiels, Bashung connaît le succès public grâce à l'album "Pizza" (1980) et ses tubes "Vertiges de l'amour" et "Gaby", deux titres qui lui ouvrent les portes des grandes salles de concert. Il collabore ensuite avec Serge Gainsbourg, alors en pleine période reggae, sur "Play blessures", qui sort en 1982.
Viendront ensuite "Figure imposée" (1983), et les années de collaboration avec le parolier Jacques Fauque sur "Novice" (1989), et "Osez Joséphine" (1991), album qui marque un virage artistique mais qui lui offrira pourtant un nouveau succès public avec le titre éponyme et "Madame rêve". D'autres tubes jalonneront les années 1990, tels "Ma petite entreprise" sur l'album "Chatterton" (1994), ou "La nuit je mens", issue de "Fantaisie militaire", plébiscité par la critique à sa sortie en 1998. Bashung reviendra en 2002 avec "L'Imprudence", avant "Bleu pétrole" en 2008.
Le dernier album avait également été l'occasion d'une tournée en 2008, qui lui avait valu une de ses trois dernières Victoires de la Musique, le 28 février, cérémonie qui marquera sa dernière apparition publique. Très amaigri, le chanteur était tout de même venu sur la scène du Zénith chercher ses récompenses avec émotion. Avec 11 récompenses, Alain Bashung est, à ce jour, l'artiste le plus titré des Victoires de la Musique.
Célèbre pour ses chansons, Alain Bashung était également acteur, et était notamment apparu au cinéma dans Nestor Burma, détective de choc de Jean Luc Miesch mais aussi dans Le beauf de Yves Lamoureux.
Les réalisatrices Paule Muret et Aline Issermann lui confient des rôles principaux au début des années 90. La première dans Rien que des mensonges, drame conjugal avec Fanny Ardant (on peut en voir des images dans le clip de Madame rêve), la seconde dans L'Ombre du doute, où il incarne un père incestueux en 1993. Il trouve un autre rôle fort l'année suivante dans Ma soeur chinoise, tourné en Chine.
En 1999, il fait partie de la grande famille de Victoria Abril dans le premier film de Charlotte de Turckheim : Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs... On le retrouve chez Guila Braoudé dans Je veux tout et chez Ilan Duran Cohen dans La confusion des genres où il incarne un taulard à qui on ne la fait pas. En 2001, il tourne avec Patrice Leconte Félix et Lola avec Charlotte Gainsbourg et Philippe Torreton. Le réalisateur confiera que son film lui a été inspiré par Dehors, une autre chanson de Bashung. Il apparait aussi dans La Bande du drugstore en 2002.
Il s'est récemment illustré chez Luc Besson dans Arthur et les Minimoys où il prête sa voix à Maltazard et chez Samuel Benchetrit dans J'ai toujours rêvé d'être un gangster où il forme avec Arno un tandem de rockers, duo réjouissant.
Cinéphile, Alain Bashung confie la réalisation de certains de ses clips à des cinéastes reconnus, tels Claire Denis (Faites monter) ou Jacques Audiard (La Nuit je mens). En 1999, il compose la BO de Ma petite entreprise (au départ le titre d'un de ses tubes en 1994), la comédie sociale de Pierre Jolivet. On peut l'entendre aussi dans On connait la chanson avec Vertige de l'amour chanté en play back par André Dussolier en garde républicain.
Alain Bashung était l'un des artistes les plus appréciés de la profession et avait acquis un statut d'icône de la chanson française.
Filmographie complète de Alain Bashung avec mes notes sur 20
En tant qu' acteur
J'ai toujours rêvé d'être un gangster (2008), de Samuel Benchetrit 16
Arthur et les Minimoys (2006), de Luc Besson 15
Le P'tit curieux (2004), de Jean Marboeuf
La Bande du drugstore (2002), de François Armanet 14
L'Origine du monde (2001), de Jérôme Enrico
Félix et Lola (2001), de Patrice Leconte 11
La Confusion des genres (2000), de Ilan Duran Cohen 16
Retour a la vie (2000), de Pascal Baeumler
Dernières nouvelles des étoiles (2000), de Babeth Si Ramdane
Je veux tout (1999), de Guila Braoudé 11
Mon père, ma mère, mes frères et mes soeurs... (1999), de Charlotte De Turckheim 12
Le Jeu de la cle (1995), de Michel Hassan
Ma soeur chinoise (1994), de Alain Mazars
L'Ombre du doute (1993), de Aline Issermann
Rien que des mensonges (1991), de Paule Muret
Le Beauf (1986), de Yves Amoureux
Le Cimetiere des voitures (1983), de Fernando Arrabal
Nestor Burma, détective de choc (1982), de Jean-Luc Miesch
En tant que compositeur
Ma petite entreprise (1999), de Pierre Jolivet 17
Pigalle (1995), de Karim Dridi
Le Jeune Werther (1993), de Jacques Doillon
Le Beauf (1986), de Yves Amoureux
Le Quatrième pouvoir (1985), de Serge Leroy
Le Cimetiere des voitures (1983), de Fernando Arrabal
Nestor Burma, détective de choc (1982), de Jean-Luc Miesch
En tant qu'interprète (chansons du film)
La Vengeance d'une femme (1990), de Jacques Doillon
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