Le cinéma de Thibault

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Rencontre avec Fabienne Berthaud et Ludivine Sagnier

Rencontre avec Fabienne Berthaud et Ludivine Sagnier

Mercredi 24 novembre, j'ai assisté pour la première fois à une rencontre entre une réalisatrice et une de ses actrices principales avec des bloggeurs passionnés de cinéma. Le rendez vous est fixé à 19h chez Haut et Court.  

Pour ne pas être en retard, j'arrive en avance. Ma venue coïncide avec celle de la réalisatrice Fabienne Berthaud et de Ludivine Sagnier, interprète de Lily dans le film Pieds nus sur les limaces. J'en profite pour discuter avec l'actrice du film Les Maris, les femmes, les Amants de Pascal Thomas qu'elle a tourné sur l'ile de Ré en 1988, pendant qu'elle se sert une tasse de thé pour soulager sa grippe. Etant assez pressée à cause d'un tournage de nuit (Les Bien-aimés de Christophe Honoré avec Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Louis Garrel, Michel Delpech et Milos Formann), la jeune actrice propose de commencer plus tôt et de finir, si possible vers 19h45. Elle accepte le jeu des photos à conditions de pouvoir avoir accès aux clichés et de donner son aval.

Fabienne Berthaud commence à parler de l'adaptation de son propre roman. Il s'agit d'une adaptation assez libre. En effet le roman est assez noir alors que le film tend vers la lumière. De plus, le livre suit le point de vue de Clara alors que le film mélange les points de vue. La façon d'écrire un livre est différente de celle de réaliser un film. Ludivine Sagnier nous raconte le plaisir de lire un scénario si précis et aboutit.

Son personnage est inspiré d'une jeune malade, affectée d'un mal si profond qui avait la liberté de vivre l'instant présent. L'actrice a choisit de la rendre attachante ce qui permet de s'interroger sur la notion de normalité. Elle ajoute que si elle l'avait joué de façon Rain Man, le résultat aurait été ridicule. Lily est tout simplement faite d'excès et se rapproche du personnage de Clochette dans Peter Pan de Paul John Hogan. Elle se révolte contre des injustices du quotidien tout en n'occultant pas la notion de la mort. L'actrice affirme que son personnage répond à ses angoisses par la joie de vivre.

La réalisatrice revient sur la scène du bus, qui dans le scénario faisait quatre lignes. Sur le tournage, elle en a filmé 22 minutes. Son parti pris était de filmer caméra à l'épaule, avec une équipe technique réduite au minimum (15 personnes) comme pour un documentaire. Après Frankie, tourné sur 3 ans pendant 27 jours, Fabienne Berthaud recommence à zéro et considère son deuxième film comme un deuxième premier film. Elle fait l'éloge de Nathalie Durand, la chef opérateur qui aborde son métier de façon magnifique : elle n'impose pas la lumière qu'elle fait, mais se met au service du film. Fabienne Berthaud cherchait une chef op qui ne fasse pas de lumière. Le vrai chef opérateur, c'était le soleil. Le film est tout simplement une addition de talents.

En évoquant Cannes, la réalisatrice repense à l'accueil. " Sentir cette salle pleine qui réagissait au contact des personnages, puis assister à une standing ovation de dix minutes, on ne peut pas y être insensible. " Un vrai conte de fée qui se poursuit le 1 décembre.

 

Un grand merci à Fabienne Berthaud et Ludivine Sagnier pour leur générosité, à Tristan Quil et à l'équipe de Way to blue ainsi qu'a toute l'équipe d'Haut et Court...



03/12/2010
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