Une éducation de Lone Scherfig
Synopsis
1961, Angleterre. Jenny a seize ans. Élève brillante, elle se prépare à intégrer Oxford. Sa rencontre avec un homme deux fois plus âgé qu'elle va tout remettre en cause. Dans un monde qui se prépare à vivre la folie des années 60, dans un pays qui passe de Lady Chatterley aux Beatles, Jenny va découvrir la vie, l'amour, Paris, et devoir choisir son existence.
L'avis de Thibault
Une éducation de Lone Scherfig est un petit moment de bonheur.
Jeune fille de 16 ans dans l'Angleterre des années 60, pleine de capacités, devant faire le choix entre les brillantes études, lui ouvrant la voie d'une vie de savoir, bien réglée, et un homme-pygmalion de plus de 20 ans son ainé, lui promettant les jouissances d'une vie de frivolités et de plaisirs gratuits. Elle est donc confrontée à un choix cornélien et se heurte frontalement à la réalité. Entre Oxford et l'amour aveuglant, se dessine le portait d'une jeune fille innocente, découvrant la vie et ses désillusions.
Le scénario mêle avec habileté la comédie et le drame sans jamais trop appuyer sur la corde de l'un ou de l'autre. Le film nous fait réfléchir sur la fragilité, la faiblesse humaine, sur le paraitre et la crédulité. Il suscite aussi des réflexions intéressantes sur notre façon de réagir face aux choix de la vie et sur le fait que, malgré la difficulté de certaines épreuves par lesquelles on passe, on peut se relever, s'en enrichir et avancer. Ce qui aurait pu être une tragédie se transforme miraculeusement en une tragi-comédie acide et marrante.
Dans une époque où les mœurs se libèrent, ce film à la fois léger et grave, réfléchit par ailleurs, sur la condition de la gente féminine et ses perspectives, des années avant la " libération de la femme", mais aussi la responsabilité des parents dans l'éducation. Le thème abordé (les amours d'une lycéennes de 16 ans avec un homme bien plus âgé) aurait pu engendrer des scènes graveleuses. Il n'en est rien : tout est suggéré et avec beaucoup de tact.
Déjà vue dans Public enemies et récemment dans Brothers, Carey Mulligan est la vraie révélation et porte le film sur ses jeunes épaules. Elle parvient à être à la fois classique et moderne, naïve et lucide. Nommée aux Oscars 2010, elle est d'une justesse incroyable. On la verra bientôt dans le prochain Oliver Stone et elle est pressentie pour le remake de My Fair Lady. De là à la comparer à Audrey Hepburn, il y a un pas. Dans le rôle de David, nous retrouvons Peter Sarsgaard. Plein de charme et d'insolence, il dévoile petit à petit la faiblesse de son personnage avec beaucoup de subtilité. En jouant les idiotes, Rosamund Pike est un pur régal. Tout comme Dominic Cooper qui remplaça Orlando Bloom, pressenti pour jouer Danny, l'ami de David. Alfred Molina, Olivia Williams et Emma Thompson complètent le casting.
Un film doux-amer qui sous ses airs romancées et légers cache un propos plutôt aigre. La morale de cette œuvre de Lone Scherfig se résume en une citation de Pierre Corneille : "Le trop de confiance attire le danger"
Fiche Technique
Genre : Drame
Nationalité : Américaine et Britannique
Réalisation : Lone Scherfig
Casting : Peter Sarsgaard, Carey Mulligan, Alfred Molina, Emma Thompson, Sally Hawkins, Rosamund Pike, Dominic Cooper, Olivia Williams, Matthew Beard, Cara Seymour, Ellie Kendrick et Amanda Fairbanks-Hynes
Durée : 95 min
Année de production : 2009
Titre original : An Education
Attaché de presse : Pascal Launay
Date de sortie : 24 février 2010
Synopsis
1961, Angleterre. Jenny a seize ans. Élève brillante, elle se prépare à intégrer Oxford. Sa rencontre avec un homme deux fois plus âgé qu'elle va tout remettre en cause. Dans un monde qui se prépare à vivre la folie des années 60, dans un pays qui passe de Lady Chatterley aux Beatles, Jenny va découvrir la vie, l'amour, Paris, et devoir choisir son existence.
L'avis de Thibault
Une éducation de Lone Scherfig est un petit moment de bonheur.
Jeune fille de 16 ans dans l'Angleterre des années 60, pleine de capacités, devant faire le choix entre les brillantes études, lui ouvrant la voie d'une vie de savoir, bien réglée, et un homme-pygmalion de plus de 20 ans son ainé, lui promettant les jouissances d'une vie de frivolités et de plaisirs gratuits. Elle est donc confrontée à un choix cornélien et se heurte frontalement à la réalité. Entre Oxford et l'amour aveuglant, se dessine le portait d'une jeune fille innocente, découvrant la vie et ses désillusions.
Le scénario mêle avec habileté la comédie et le drame sans jamais trop appuyer sur la corde de l'un ou de l'autre. Le film nous fait réfléchir sur la fragilité, la faiblesse humaine, sur le paraitre et la crédulité. Il suscite aussi des réflexions intéressantes sur notre façon de réagir face aux choix de la vie et sur le fait que, malgré la difficulté de certaines épreuves par lesquelles on passe, on peut se relever, s'en enrichir et avancer. Ce qui aurait pu être une tragédie se transforme miraculeusement en une tragi-comédie acide et marrante.
Dans une époque où les mœurs se libèrent, ce film à la fois léger et grave, réfléchit par ailleurs, sur la condition de la gente féminine et ses perspectives, des années avant la " libération de la femme", mais aussi la responsabilité des parents dans l'éducation. Le thème abordé (les amours d'une lycéennes de 16 ans avec un homme bien plus âgé) aurait pu engendrer des scènes graveleuses. Il n'en est rien : tout est suggéré et avec beaucoup de tact.
Déjà vue dans Public enemies et récemment dans Brothers, Carey Mulligan est la vraie révélation et porte le film sur ses jeunes épaules. Elle parvient à être à la fois classique et moderne, naïve et lucide. Nommée aux Oscars 2010, elle est d'une justesse incroyable. On la verra bientôt dans le prochain Oliver Stone et elle est pressentie pour le remake de My Fair Lady. De là à la comparer à Audrey Hepburn, il y a un pas. Dans le rôle de David, nous retrouvons Peter Sarsgaard. Plein de charme et d'insolence, il dévoile petit à petit la faiblesse de son personnage avec beaucoup de subtilité. En jouant les idiotes, Rosamund Pike est un pur régal. Tout comme Dominic Cooper qui remplaça Orlando Bloom, pressenti pour jouer Danny, l'ami de David. Alfred Molina, Olivia Williams et Emma Thompson complètent le casting.
Un film doux-amer qui sous ses airs romancées et légers cache un propos plutôt aigre. La morale de cette œuvre de Lone Scherfig se résume en une citation de Pierre Corneille : "Le trop de confiance attire le danger"
Fiche Technique
Genre : Drame
Nationalité : Américaine et Britannique
Réalisation : Lone Scherfig
Casting : Peter Sarsgaard, Carey Mulligan, Alfred Molina, Emma Thompson, Sally Hawkins, Rosamund Pike, Dominic Cooper, Olivia Williams, Matthew Beard, Cara Seymour, Ellie Kendrick et Amanda Fairbanks-Hynes
Durée : 95 min
Année de production : 2009
Titre original : An Education
Attaché de presse : Pascal Launay
Date de sortie : 24 février 2010