JC Comme Jésus Christ, le 8 février 2012 au cinéma 0
JC Comme Jésus Christ de Jonathan Zaccaï
Synopsis
Une Palme d'Or à 15 ans, un César à 16, cette année JC passe le bac...
Jean-Christophe Kern, dit JC, n'est pas un adolescent comme les autres.
Mélange de Jean-Luc Godard et Justin Bieber, à 17 ans il navigue entre ses Miel Pops devant la télé après l'école et une vie professionnelle digne d'un Stanley Kubrick.
L'Avis de Thibault
Le premier film de Jonathan Zaccaï est, au départ, une bonne idée de comédie qui aurait pu déboucher sur un véritable jeu de massacre. Imaginez un Justin Bieber du cinéma, couronné à 15 ans par une palme d'or et à 16 ans par un César. Tout le gratin du cinéma français est à ses pieds et rêve de produire ou de jouer dans son prochain film, une comédie musicale autour de l'affaire Dutroux. Comment combiner dans un film un personnage qui tient à la fois de Justin Bieber, Jean-Luc Godard et Stanley Kubrick ?
Il y avait dans ce concept fantaisiste beaucoup de choses à dire sur la planète cinéma et ses coulisses. Malheureusement pour Jonathan Zaccaï, Maïwenn est passée bien avant lui avec le Bal des Actrices et on ne peut s'empêcher de penser que le film y ressemble à la grande différence qu'il est sans talent.
JC comme Jésus Christ a bénéficié d'une production des plus rapides : écrit au mois de novembre 2010, le tournage du film a débuté en février 2011 et a été bouclé en... 15 jours. Les premières minutes sont prometteuses. Le scénario veut jouer sur un humour décalé mais très vite le tout se dégonfle comme un soufflé et cela finit par tourner en rond et être répétitif.
Les dialogues sont poussifs. JC comme Jésus Christ reste à la surface de son sujet et souffre d'un traitement laborieux. La surenchère de références cinématographiques semble aller de pair avec la surenchère de vulgarité gratuite. Le générique de fin est affligeant au possible, c'est juste ignoble.
La léthargie nous gagne bien plus vite que les sourires, malgré quelques petits éclairs pertinents lorsque notre second degrés daigne les accueillir. Voir Gilles Lellouche dire qu'il est Marc Dutroux pour la comédie musicale Dutroux in the rain, c'est marrant, mais c'est quand même navrant de réussir à ne pondre qu'un seul gag de tout le film...
Vincent Lacoste est affligeant, il passe son temps à surjouer. On ne croit pas une seule seconde à son rôle de gamin capricieux. L'acteur n'a pas encore dévoilé tout son potentiel. Elsa Zylberstein, dont on peut se demander par quels moyens légaux elle a pu réussir à devenir comédienne, fait fort. Elle est une catastrophe ambulante.
Le prétentieux réalisateur ne semble pas faire la différence entre prendre en dérision et prendre les gens pour des cons. Ce qui aurait pu être une satire acerbe du milieu du cinéma se transforme en comédie ratée, caricaturale, inutile et creuse. Un vrai navet.
Fiche Technique
Genre : Comédie
Nationalité : Française et Belge
Réalisation : Jonathan Zaccaï
Interprètes : Vincent Lacoste, Elsa Zylberstein, Aure Atika, Jonathan Zaccaï, Gilles Lellouche, Kad Merad, Elodie Hesme, Eric de Montalier, Nathanaël Karmitz, Charles Gillibert, Ella Waldmann, Juliette Ménager, Jemima West, Edwin Apps, Tania Garbarski, Charles Thome, David Gategno, Jean-Baptiste Lafarge, Vanessa Zambernardi, Pierre Bertrand (III), Hervé Brami, Etienne Martin, Laura Masson, Lauren Zaccaï, Julia Cecillon, Sarah Boros et Marion Creusvaux
Durée : 75 minutes
Année de production : 2011
Attachée de presse : Monica Donati
Date de sortie : 8 février 2012
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