Le dernier pour la route de Philippe Godeau
Synopsis
Hervé, patron d'une agence de presse, décide d'en finir avec l'alcool. Loin de tout et grâce aux autres, il parvient à combattre sa dépendance, en repartant vers une nouvelle vie...
L'avis de Thibault
Tiré d'un livre autobiographique écrit par Hervé Chabalier, Un dernier pour la route montre la relation d'un homme avec l'alcool. Parler de la maladie de l'alcoolisme est un sujet tabou dans notre société et assez compliqué. Il est facile de tomber dans les clichés et le pathos. Les éthanolo-dépendants sont, pour la plupart, des êtres qui ont été profondément blessés par la vie et ingurgitent de fortes doses d'alcool afin de taire leur angoisse et regagner un peu de confiance en eux. Il faudrait considérer cette maladie comme le cancer de l'âme et non comme un vice ou même un manque de volonté.
Journaliste et patron d'une agence de presse, Hervé quitte Paris et sa famille. Las de sa dépendance à l'alcool, il décide d'entamer une cure de désintoxication dans un centre spécialisé au bord du lac Léman. A l'aide de flash-backs courts mais intenses, nous comprenons pourquoi Hervé part en cure de désintoxication pendant 5 semaines.
Les situations décrites sont effectivement d'un réalisme déroutant. Ici et là, on assiste à des moments de grâce comme la visite du fils dans ce centre.Les dialogues sont courts et incisifs La mise en scène est le plus souvent épurée. Le sujet grave et douloureux est ici traité avec beaucoup de pudeur et de retenue, sans pour autant transformer le spectateur en voyeur. Le spectateur ne porte jamais de jugement sur les personnages qu'il voit à l'écran. Philippe Godeau apporte à son film une note d'espoir puisqu'il montre et démontre que l'on peut en sortir, même si ce n'est pas une maladie incurable. Il n'y a aucuns violons larmoyants mais la musique composée par Jean Louis Aubert (Il y a longtemps que je t'aime), tout en discrétion et pudeur, donne une note de légèreté face à ce sujet difficile et dur.
Philippe Godeau aura eu du mal à trouver son acteur principal. Tout d'abord attribué à Daniel Auteuil, puis à Dany Boon avant que celui-ci ne jette l'éponge, le rôle est ensuite revenu à Christian Clavier. C'est finalement François Cluzet qui obtient le rôle d'Hervé. Le comédien est absolument parfait et juste. Il incarne son rôle avec une grande sobriété. Il mérite largement d'avoir le César du meilleur acteur 2010 après avoir eu celui du meilleur acteur 2007 pour son rôle d'Alexandre Beck dans Ne le dis à personne de Guillaume Canet. Michel Vuillermoz, sociétaire de la Comédie Française est bouleversant. Mélanie Thierry joue à merveille le rôle de Magali, une jeune fille alcoolique de 23 ans, mêlant mystère, émotion et provocation... Elle est très surprenante. Il est agréable de voir Bernard Campan, l'inconnu réalisateur de La Face cachée, interpréter un soignant. On sait que le thème de l'alcoolisme lui tient particulièrement à cœur. Eric Naggar, Lionel Astier, Marilyne Canto, Riton Liebman, Anne Consigny, Arthur Moncla et Philippe du Janerand complètent le casting. Même Hervé Chabalier apparait dans le film.
L'équilibre entre la description dépassionnée, mais jamais froide, de cette maladie et la peinture pudique de la souffrance de tous ces êtres brisés ne peut laisser indifférent. Un film douloureux et angoissant, il transmet avec exactitude la vérité sur ce fléau social.
Fiche Technique
Genre : Drame
Nationalité : Française
Réalisation : Philippe Godeau
Casting : François Cluzet, Mélanie Thierry, Michel Vuillermoz, Eric Naggar, Lionel Astier, Raphaeline Goupilleau, Eva Mazauric, Ninon Brétécher, Françoise Pinkwasser, Marilyne Canto, Riton Liebman, Bernard Campan, Anne Consigny, Arthur Moncla, Philippe de Janerand et Hervé Chabalier
Durée : 107 min
Année de production : 2009
Budget : 8 900 000 euros
N° de visa : 119757
Attachée de presse : Michèle Sebbag, Camille Touitou et Grégory Quiquemelle
Date de sortie : 23 septembre 2009
Synopsis
Hervé, patron d'une agence de presse, décide d'en finir avec l'alcool. Loin de tout et grâce aux autres, il parvient à combattre sa dépendance, en repartant vers une nouvelle vie...
L'avis de Thibault
Tiré d'un livre autobiographique écrit par Hervé Chabalier, Un dernier pour la route montre la relation d'un homme avec l'alcool. Parler de la maladie de l'alcoolisme est un sujet tabou dans notre société et assez compliqué. Il est facile de tomber dans les clichés et le pathos. Les éthanolo-dépendants sont, pour la plupart, des êtres qui ont été profondément blessés par la vie et ingurgitent de fortes doses d'alcool afin de taire leur angoisse et regagner un peu de confiance en eux. Il faudrait considérer cette maladie comme le cancer de l'âme et non comme un vice ou même un manque de volonté.
Journaliste et patron d'une agence de presse, Hervé quitte Paris et sa famille. Las de sa dépendance à l'alcool, il décide d'entamer une cure de désintoxication dans un centre spécialisé au bord du lac Léman. A l'aide de flash-backs courts mais intenses, nous comprenons pourquoi Hervé part en cure de désintoxication pendant 5 semaines.
Les situations décrites sont effectivement d'un réalisme déroutant. Ici et là, on assiste à des moments de grâce comme la visite du fils dans ce centre.Les dialogues sont courts et incisifs La mise en scène est le plus souvent épurée. Le sujet grave et douloureux est ici traité avec beaucoup de pudeur et de retenue, sans pour autant transformer le spectateur en voyeur. Le spectateur ne porte jamais de jugement sur les personnages qu'il voit à l'écran. Philippe Godeau apporte à son film une note d'espoir puisqu'il montre et démontre que l'on peut en sortir, même si ce n'est pas une maladie incurable. Il n'y a aucuns violons larmoyants mais la musique composée par Jean Louis Aubert (Il y a longtemps que je t'aime), tout en discrétion et pudeur, donne une note de légèreté face à ce sujet difficile et dur.
Philippe Godeau aura eu du mal à trouver son acteur principal. Tout d'abord attribué à Daniel Auteuil, puis à Dany Boon avant que celui-ci ne jette l'éponge, le rôle est ensuite revenu à Christian Clavier. C'est finalement François Cluzet qui obtient le rôle d'Hervé. Le comédien est absolument parfait et juste. Il incarne son rôle avec une grande sobriété. Il mérite largement d'avoir le César du meilleur acteur 2010 après avoir eu celui du meilleur acteur 2007 pour son rôle d'Alexandre Beck dans Ne le dis à personne de Guillaume Canet. Michel Vuillermoz, sociétaire de la Comédie Française est bouleversant. Mélanie Thierry joue à merveille le rôle de Magali, une jeune fille alcoolique de 23 ans, mêlant mystère, émotion et provocation... Elle est très surprenante. Il est agréable de voir Bernard Campan, l'inconnu réalisateur de La Face cachée, interpréter un soignant. On sait que le thème de l'alcoolisme lui tient particulièrement à cœur. Eric Naggar, Lionel Astier, Marilyne Canto, Riton Liebman, Anne Consigny, Arthur Moncla et Philippe du Janerand complètent le casting. Même Hervé Chabalier apparait dans le film.
L'équilibre entre la description dépassionnée, mais jamais froide, de cette maladie et la peinture pudique de la souffrance de tous ces êtres brisés ne peut laisser indifférent. Un film douloureux et angoissant, il transmet avec exactitude la vérité sur ce fléau social.
Fiche Technique
Genre : Drame
Nationalité : Française
Réalisation : Philippe Godeau
Casting : François Cluzet, Mélanie Thierry, Michel Vuillermoz, Eric Naggar, Lionel Astier, Raphaeline Goupilleau, Eva Mazauric, Ninon Brétécher, Françoise Pinkwasser, Marilyne Canto, Riton Liebman, Bernard Campan, Anne Consigny, Arthur Moncla, Philippe de Janerand et Hervé Chabalier
Durée : 107 min
Année de production : 2009
Budget : 8 900 000 euros
N° de visa : 119757
Attachée de presse : Michèle Sebbag, Camille Touitou et Grégory Quiquemelle
Date de sortie : 23 septembre 2009